Vins natures, tout bio & sans sulfites

L'HERBE FOLLE

L'HERBE FOLLE

Vins rouges

Beaujolais


L'HERBE FOLLE

2018


20,00 € la bouteille

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Après avoir été informaticien, je deviens vigneron en 2008, dans le nord Beaujolais, là où le gamay règne en maitre absolu. En bon bobo qui fait son retour à la terre, je décide rapidement de convertir mes vignes à la bio et dès 2011, je produis des vins naturels. Si je prends peu à peu mes marques, il y a une chose à laquelle je ne m’habitue pas, ce sont les traitements phytosanitaires, qu’il faut renouveler après chaque pluie, au risque de voir sa récolte dévorée par les pathogènes.Un jour de printemps 2013, alors que j’échange avec un ami vigneron de cette corvée que sont pour moi les traitements, celui-ci me répond : « si t’en as marre de sulfater, t’as qu’à planter des hybrides. » Avant d’ajouter « mais je te préviens, ça fait des vins pas terribles. » Sa conclusion n’était pas franchement engageante, mais mon ami avait piqué ma curiosité, et je me mis immédiatement en quête d’informations à propos de ces mystérieuses « vignes hybrides » dont je n’avais jamais entendu parler. J’apprends bientôt qu’elles furent nommées ainsi parce qu’elles sont le fruit d’hybridation entre vignes américaines et vignes françaises. Le mot « hybridation », qui peut apparaitre suspect, désigne en réalité une opération très simple, qui consiste à prendre du pollen d’une variété de vigne pour la déposer sur la fleur d’une autre, puis de semer les pépins issus de cette fécondation dirigée, avant d’observer patiemment les qualités et défauts des ceps qui surgiront de terre, pour ne retenir que les individus jugés les meilleurs. Pourquoi cette hybridation ? Les principales maladies de la vigne que sont le mildiou, le black-rot, et l’oïdium, sont d’origine américaine et ont toutes été accidentellement introduites en Europe au XIXe. Contrairement à sa cousine européenne, la vigne américaine, par son long voisinage avec ces pathogènes, a réussi à développer à leur encontre des mécanismes de défense naturels. L’objectif de l’hybridation vise ainsi à marier au sein des progénitures, les qualités de résistance naturelle aux pathogènes du parent américain, au goût traditionnel de la vigne européenne. Cet objectif sera inlassablement poursuivi pendant près d’un siècle, de l’introduction des maladies américaines en Europe, jusqu’à la fin des années 1950, par des générations « d’hybrideurs » qui se succèderont et créeront d’innombrables variétés de vignes hybrides. Je découvre bientôt avec surprise que le premier recensement viticole d’ampleur national, établi en 1958, recensa 400 000 hectares de vignes hybrides en culture, le tiers de la surface totale du vignoble de l’époque ! Si les vins issus de ces vignes étaient aussi médiocres, comment nos aïeux avaient-ils pu en cultiver une surface aussi étendue ? Plus surprenant encore, comment, en soixante ans à peine, une telle surface avait-elle pu disparaître ? En 2010 ne subsistaient plus que 10 000 sur les 400 000 hectares de vignes hybrides recensés en 58. Je comprendrai bientôt que les vignes hybrides furent les victimes d’un véritable acharnement administratif, qui visait à lutter contre les crises de surproduction à répétition que la viticulture française traversa à partir des années 50. Je finis par goûter des vins issus de ces variétés. Des bons ! Et des moins bons ! En tout cas, tout est loin d’être imbuvable, contrairement à l’idée habituellement colportée que leur disparition serait exclusivement due à leur piètre qualité gustative. En 2016, après avoir visité quelques rares vignerons cultivant ces variétés, je décide de franchir le cap à mon tour et plante mes premières vignes résistantes. J’assisterai bientôt à une sorte de miracle, celui d’une vigne qui s’épanouit par elle-même, sans le moindre traitement !  Adieu aux odeurs de soufre que je déteste par dessus tout et qui empeste les vêtements pendant des jours !D’autres parcelles allaient suivre; j’expérimente à ce jour une quarantaine de variétés différentes, de quelques pieds à quelques centaines par variété, sur un petit vignoble d’environ deux hectare. Si vous êtes curieux de déguster les vins de ces cépages, n’hésitez pas à aller faire un tour dans ma boutique en ligne. Et si vous souhaitez découvrir mon vignoble et échanger avec moi à propos de la vigne résistante, contactez-moi, j’aurais plaisir à vous accueillir ! Lilian Bauchet.

Cette cuvée est un gamay du Beaujolais. Elle affiche une terrible précision pour un vins hautement buvable et à la personnalité affirmée ! Amor Fati un Beaujolais nature qu'on aime, francs, friands et qui glissent tout seul. SANS AUCUN INTRANT NI SULFITES AJOUTES

A  goûter  avec la rosette de Lyon

Vigneron : LILIAN BEAUCHET

Type d'élevage : 100% naturel